Des responsables politiques maliens, dont d’anciens membres de partis récemment dissous, ont engagé des actions en justice ce mercredi 21 mai pour contester la décision des autorités de transition, prise le 13 mai, concernant la dissolution de leurs organisations.
Mountaga Tall, ancien ministre et avocat, a annoncé cette initiative par communiqué, soulignant la nécessité et l’importance stratégique de cette bataille judiciaire, même si les chances de succès semblent limitées. En se présentant comme des « citoyens engagés », ces anciens dirigeants espèrent éviter les sanctions qui pourraient toucher ceux qui agitent le drapeau des partis désormais interdits.
Plusieurs recours ont été déposés simultanément dans les six tribunaux de grande instance de Bamako, tous visant à dénoncer ce qu’ils considèrent comme une violation des droits à la liberté d’association et de réunion, ainsi qu’à la participation à la vie publique.
Les plaignants invoquent une atteinte à la Constitution et espèrent que cette procédure coordonnée incitera les tribunaux à consulter la Cour constitutionnelle sur la légalité de la dissolution. Par ailleurs, ils ont également déposé une plainte contre deux membres du Conseil national de transition pour des incitations à la violence à l’encontre des partisans du retour à la démocratie.