Les coupures d’électricité au Mali ont atteint un niveau alarmant, suscitant une frustration croissante parmi la population à travers le pays.
À Bamako, un système de rationnement a été mis en place, imposant 12 heures de coupures quotidiennes, alternant selon les quartiers, pendant toute la période du ramadan.
Pendant ce temps, à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, les habitants sont complètement privés d’électricité depuis une semaine, ce qui est particulièrement difficile à supporter pendant le mois de jeûne musulman.
« Heureusement, il fait jour au moment de la rupture du jeûne, se console un habitant, mais il fait aussi encore très chaud. »
« Ceux qui ont les moyens se débrouillent avec des petits générateurs ou des panneaux solaires, mais ça coûte cher ! », explique un autre.
La glace est devenue un bien précieux à Gao, et son prix a considérablement augmenté, passant de 50 francs à plus de 500 francs pour un petit bloc, selon les témoignages des habitants.
La fabrication de glace est désormais réalisée par ceux qui possèdent des générateurs pour alimenter leurs congélateurs : commerçants, particuliers et femmes de soldats, notamment dans les camps militaires où les générateurs sont en marche.
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Les coupures d’électricité sont monnaie courante au Mali, et les habitants de Gao sont habitués à faire face à cette situation.
Cependant, ces derniers mois ont été particulièrement difficiles, avec des délestages fréquents. Cette fois-ci, la population ne se plaint pas de quelques heures de courant par jour, car elle en est privée depuis huit jours consécutifs.