L’ancien Premier ministre malien, Choguel Maïga, a ravivé les tensions politiques à Bamako en critiquant ouvertement la junte militaire actuellement au pouvoir.
Dans une publication virulente, il dénonce la confiscation du pouvoir par une poignée de dirigeants, s’opposant fermement à une prolongation de la transition pour cinq années supplémentaires sans élection. Un ton radical qui contraste avec son ancienne position lorsqu’il dirigeait le gouvernement de transition de 2021 à 2024.
Cette sortie marque une rupture nette avec ses anciens alliés militaires, renforçant les divisions au sein du régime. Les réactions ne se sont pas fait attendre : les proches du général Assimi Goïta accusent Maïga de nourrir une rancune personnelle depuis sa destitution, tandis que certains militaires l’accusent de chercher à semer la discorde.
Pourtant, au sein de l’opposition dissoute, plusieurs voix soutiennent ses propos, bien qu’elles pointent également ses responsabilités passées dans la situation actuelle. Cette prise de position publique illustre un malaise croissant autour de la gouvernance prolongée de la junte, et le désengagement progressif de ses anciens collaborateurs.