Depuis le 7 août 2025, les autorités maliennes ont lancé une opération de grande envergure visant des membres des forces armées. Selon l’AFP, au moins 37 militaires sont actuellement en détention, parmi lesquels deux généraux.
Parmi les officiers interpellés figurent la générale de brigade Nema Sagara, membre de l’état-major de l’Armée de l’air, et le général Abass Dembélé, ancien commandant dans le nord du pays et ex-gouverneur de Mopti, récemment relevé de ses fonctions par la junte. Très respecté par ses hommes, ce dernier est considéré comme une figure influente de l’armée malienne.
Un officier supérieur proche du pouvoir de transition affirme que ces arrestations concernent des militaires accusés de vouloir « déstabiliser la transition », et qu’elles ont été effectuées conformément au règlement militaire. Pour l’instant, aucune communication officielle n’a été publiée par le gouvernement.
La vague d’interpellations ne faiblit pas. Le 10 août, deux autres militaires ont été arrêtés à leur domicile à Bamako. Leurs familles, tout comme celles des précédents détenus, déclarent être sans nouvelles.
Ces arrestations suscitent des réactions contrastées : certains y voient la neutralisation d’une menace réelle contre la transition, tandis que d’autres soupçonnent une manœuvre politique pour écarter des officiers influents. « S’agit-il d’une réalité ou d’un montage ? », s’interroge un responsable politique cité par l’AFP.
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Cette opération se déroule dans un contexte tendu. Au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020, la junte d’Assimi Goïta fait face à la persistance des violences armées, à la pression internationale et aux attentes d’un retour à un régime civil.