A Madagascar, alors que les musulmans à travers le monde ont marqué le début du ramadan lundi, la journée était dédiée à la célébration du nouvel an. Cette année, pour la première fois, la cérémonie s’est déroulée en présence des dignitaires royaux traditionnels représentant différentes régions du pays, dans le cadre du nouveau Colisée d’Anatirova.
« Je vous bénis au nom des sept tombeaux royaux pour que vous soyez en bonne santé vous et votre famille, pour que vous puissiez avoir la force de contribuer au bien de la nation. »
La princesse Ratsimamanga, héritière de Ranavalona III, la dernière reine de Madagascar, prononce ces paroles tout en effectuant le rituel du Tsodrano, qui est une forme de bénédiction.
Tenant une branche de hasina à la main, la princesse merina bénit les roitelets et princesses traditionnels, ainsi que les officiels et le public présents lors de la cérémonie. Selon la descendante royale, cette cérémonie du Taombaovao représente « un renouveau spirituel dans le cœur des Malgaches ».
« Dans toutes les régions de Madagascar, nous célébrons cette fête. Nous, les Malgaches, nos ancêtres ne sont pas partis loin et sont toujours avec nous. Et ce sont nos ancêtres qui prient pour que nous soyons ensemble, pour que nous produisions de bonnes choses dans l’avenir, pour que la récolte soit bonne », confie-t-elle.
Ensuite, intervient le célèbre rituel du Tatao, où les invités partagent une assiette de riz cuit dans du lait et du miel. Selon les coutumes, le riz représente l’abondance pour éviter la famine, le lait symbolise la progéniture, et le miel est associé à la douceur. Cette pratique, partagée avec tous, symbolise la productivité et la capacité à lutter contre le mal dans le pays.
Cette cérémonie marque la fin de deux jours de festivités et de préservation des traditions.
