La marche initialement prévue par l’opposition pour le 4 octobre 2025 a été interdite par le préfet d’Abidjan, qui a évoqué des risques de troubles à l’ordre public. En réponse à cette décision, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a confirmé avoir pris note de l’interdiction sans toutefois annuler définitivement l’événement.
Le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djedje, s’est exprimé lors d’une conférence de presse, affirmant que la marche n’était pas abandonnée. Pour éviter toute confusion et débordement, le parti a décidé de reporter la manifestation au 11 octobre 2025.
Suite à des discussions avec le PDCI-RDA, l’opposition a convenu de cette nouvelle date. Dano Djedje a présenté des excuses à ses partisans déjà mobilisés pour le 4 octobre, les incitant à rester en alerte pour la nouvelle date.
Lors de cette marche reprogrammée, le PDCI et le PPA-CI réaffirmeront leurs revendications en faveur d’une élection présidentielle inclusive. Les deux partis contestent le rejet des candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam par le Conseil constitutionnel, qui a validé cinq autres candidatures, dont celles de Simone Ehivet Gbagbo, Jean-Louis Billon et Ahoua Don Mello.
Dano Djedje a également souligné que les manifestants exigeront la libération immédiate de tous les prisonniers politiques incarcérés de manière injuste, qualifiant leur détention d’atteinte grave aux droits fondamentaux. Cependant, des incertitudes demeurent quant à la tenue de cette marche.
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Bien que le PDCI et le PPA-CI aient reprogrammé leur événement, il n’est pas garanti qu’il sera autorisé par les autorités. Le préfet avait justifié l’interdiction de la marche du 4 octobre par des « risques élevés de trouble à l’ordre public » en période électorale, ce qui pourrait également s’appliquer à la date du 11 octobre.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des directives du Conseil national de sécurité, qui a demandé aux ministres concernés de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir l’ordre, y compris l’interdiction de manifestations visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.