Loi anti-LGBT au Ghana : La Cour Suprême face à un gros dilemme
Lomé Actu, 19 juillet 2024- Le Ghana est en proie à une crise politique et juridique autour d’une loi anti-LGBT+ adoptée au Parlement en février dernier.
Cette loi, qui prévoit des peines de prison pour les personnes LGBT+ et pour ceux qui promeuvent des activités LGBT+, n’a pas encore été promulguée. La Cour suprême du Ghana est saisie de deux recours visant à empêcher la promulgation de cette loi, l’un demandant son annulation pure et simple et l’autre visant à empêcher le transfert du texte au président pour ratification.
La Cour a reporté sa décision, souhaitant prendre le temps de rendre une décision plus éclairée. Le président Nana Akufo-Addo, pris entre la pression des bailleurs internationaux qui menacent de suspendre des prêts en cas d’entrée en vigueur de la loi et les pressions politiques intérieures, se trouve dans une situation délicate.
L’opposition à la loi anti-LGBT+ argue que cette législation est discriminatoire et détourne l’attention des problèmes critiques du pays, tels que le sous-développement et la corruption. La Cour suprême est appelée à jouer un rôle crucial en tranchant sur la question de la constitutionnalité de cette loi.
Une décision qui aura des conséquences importantes pour les droits des personnes LGBT+ au Ghana et pour les relations du pays avec la communauté internationale.