Un ordre décisif et lourd de conséquences, émanant de Washington, a créé une grande incertitude pour les ressortissants togolais souhaitant bénéficier d’une immigration aux États-Unis ou y résidant déjà.
L’administration du président Donald Trump a ordonné une suspension et examen immédiat et complet des cartes de résident permanent (Green Card) délivrées aux citoyens de plusieurs pays, dont le Togo. Cette mesure marque un tournant majeur vers une application plus stricte des lois sur l’immigration.
La directive officielle et son déclencheur
Joe Edlow, directeur des services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS), a officialisé la directive sur les réseaux sociaux, déclarant avoir ordonné un « réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte pour chaque étranger de chaque pays concerné », sur instruction du président.
Cette instruction sans équivoque fait suite à une fusillade très médiatisée à Washington impliquant un ressortissant afghan ayant obtenu l’asile. Le président Trump a cité cet événement comme preuve d’une faille de sécurité, ce qui a conduit à cette vaste mesure de répression visant à renforcer les procédures de contrôle.
Le Togo figure parmi les « pays préoccupants »
La liste de l’USCIS nomme spécifiquement dix-neuf nations, identifiées par une proclamation présidentielle de juin. Outre le Togo, elle comprend des pays comme Haïti, le Soudan, la Sierra Leone et le Venezuela. La justification avancée par l’administration est d’ordre technique : il s’agit de déterminer si ces pays sont en mesure de délivrer des documents d’identité sécurisés et d’évaluer des « facteurs négatifs » propres à chaque pays. Cette politique mêle de fait géopolitique et vie des immigrants légaux, soumettant leur statut à un examen plus approfondi.
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Les répercussions vont au-delà des examens des cartes vertes. Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a également annoncé qu’il examinait tous les dossiers d’asile approuvés sous la présidence de Biden, les dossiers afghans étant suspendus sine die. Pour la diaspora togolaise, ce climat engendre une anxiété croissante.
La carte verte, jadis symbole de sécurité et de résidence permanente, ne garantit plus la tranquillité d’esprit. L’administration a par ailleurs évoqué la possibilité de dénaturaliser les migrants jugés susceptibles de perturber la « tranquillité intérieure », indiquant ainsi que les portes des États-Unis sont désormais renforcées pour les citoyens des pays concernés.









