Les autorités libyennes ont annoncé la suspension des activités de dix ONG internationales, les accusant d’opérer des « activités hostiles » sous prétexte d’aide humanitaire.
Lors d’une conférence de presse, le ministère de l’Intérieur a déclaré que ces organisations promouvaient des valeurs contraires à celles de la Libye, telles que l’athéisme ou l’homosexualité, tout en soutenant l’installation de migrants d’origine africaine sur le territoire, ce qui serait perçu comme une menace pour l’identité nationale.
Parmi les ONG visées se trouvent des acteurs connus comme Médecins sans frontières, le Conseil Norvégien pour les réfugiés et l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
En réponse à cette décision, les acteurs humanitaires expriment de vives inquiétudes concernant les conséquences pour les réfugiés et migrants présents en Libye, qui dépendent largement de l’aide fournie par ces organisations. Médecins sans frontières, en opération dans le pays depuis quatorze ans, rappelle que sa mission est exclusivement humanitaire et qu’elle maintient une collaboration avec les autorités.
Toutefois, cette suspension pourrait aggraver la situation déjà précaire de nombreux migrants, victimes de violences et d’exploitation, craignant une détérioration catastrophique sans le soutien des ONG sur le terrain.
David Yambio, un responsable d’une organisation d’aide aux réfugiés en Libye, souligne l’urgence de la situation, déclarant que l’absence des ONG pourrait être lourde de conséquences pour les milliers de personnes bloquées dans le pays.