Tripoli, 16 Août 2023 ( Lomé Actu) – La capitale libyenne a été secouée par des affrontements meurtriers entre factions libyennes, marquant une recrudescence des violences dans la capitale. Selon une agence de santé de la ville, ces affrontements ont entraîné la mort de 27 personnes et plus de 100 autres ont été blessées.
Cependant, il n’a pas été précisé si ce bilan inclut aussi bien les combattants que les civils.
Les forces en conflit, notamment la force spéciale de dissuasion et la 444e brigade, sont parmi les plus puissantes à Tripoli. Les combats, qui ont débuté à la fin de la journée de lundi, ont secoué plusieurs quartiers de la capitale libyenne.
La violence s’est manifestée par une épaisse fumée noire couvrant des parties de la ville tandis que le bruit des armes lourdes résonnait dans les rues. Les combats se sont étendus à différentes banlieues, illustrant la gravité de la situation.
Ces deux factions avaient précédemment soutenu le gouvernement intérimaire d’union nationale (GUN) dans des confrontations l’année dernière. Cependant, leur soudain regain de combativité a rompu plusieurs mois de relative accalmie à Tripoli. Cette escalade souligne les risques persistants d’un conflit non résolu en Libye.
Le pays a connu peu de périodes de paix et de stabilité depuis le soulèvement de 2011, avec des divisions profondes entre les factions orientales et occidentales.
Bien que les forces de l’est aient tenté en 2020 de s’emparer de la capitale Tripoli à l’ouest, cette offensive a échoué, aboutissant à un cessez-le-feu qui a mis fin à de nombreux combats majeurs.
La Libye est restée politiquement fragmentée depuis, avec peu de progrès vers une résolution durable du conflit.
L’implication internationale, notamment de la Turquie soutenant le gouvernement de Tripoli, a contribué à maintenir la situation tendue. Alors que certains efforts diplomatiques ont été entrepris pour rétablir la stabilité, les factions armées officiellement reconnues et financées continuent d’exercer leur influence sur le terrain.
L’année dernière, des factions soutenant un gouvernement rival ont tenté sans succès de déloger le Premier ministre Abdulhamid al-Dbeibah, à la tête du gouvernement intérimaire d’unité. Ces tensions ont provoqué des affrontements violents à Tripoli.
Cette année, la ville de Zawiya, à l’ouest de la capitale, a également été le théâtre de combats sporadiques.
Les derniers affrontements ont débuté lorsque la force spéciale de dissuasion, en contrôle du principal aéroport de Tripoli, a arrêté le commandant de la 444e brigade, Mahmoud Hamza. Les combats ont continué pendant toute la journée de mardi.
Les forces en présence, y compris la Force spéciale de dissuasion et la 444e brigade, ont finalement trouvé un accord pour mettre fin aux hostilités et remettre Hamza à l’Appareil de soutien à la stabilisation.
