Lomé Actu, 14 juin 2024- La Cour d’Etat a levé l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum. Cette décision ouvre ainsi la voie à un possible procès pour le président qui a été renversé le 26 juillet 2023.
Depuis le coup d’Etat militaire, M. Bazoum est détenu dans des conditions rigides dans la résidence présidentielle avec son épouse, Hadiza. Les autorités de Niamey accusent le président renversé de « complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et « financement du terrorisme ».
Il est notamment reproché à M. Bazoum d’avoir parlé au téléphone avec le président français, Emmanuel Macron, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, pour qu’ils l’appuient « par une intervention armée » lors du coup d’État de 2023.
L’audience avait été reportée à deux reprises. Les avocats de M. Bazoum avaient dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense. En décembre, la Cour de justice de la CEDEAO avait ordonné sa libération, mais cette demande est restée lettre morte et le Niger a quitté en janvier l’organisation ouest-africaine.