Dans les rues animées de Lomé, la capitale du Togo, un phénomène persistant a attiré l’attention des citoyens et des autorités : les mendiants se rassemblent aux principaux carrefours. Heureusement, Joseph Koamy Gbloékpo Gamado, le maire de la commune de Golfe, a pris des mesures décisives pour s’attaquer de front à ce problème urgent.
Des hommes, des femmes et des enfants s’alignent aux carrefours les plus fréquentés, implorant la générosité des automobilistes et des passants. Cette réalité quotidienne reflète des problèmes sociaux et communautaires complexes qui exigent une réponse coordonnée et efficace.
La mendicité aux feux de signalisation n’est pas seulement une manifestation superficielle de la pauvreté. Elle reflète une confluence de maux sociaux, notamment l’insécurité, le chômage, l’exclusion sociale et, souvent, la migration interne des zones rurales, les familles cherchant de meilleures conditions de vie en ville. La plupart des mendiants de Lomé sont originaires des pays du Sahel, et de nombreux enfants sont exploités par des adultes pour attirer la sympathie et augmenter les dons, ce qui les expose à de multiples dangers tels que la malnutrition, la maltraitance et l’exploitation.
Un phénomène social avec des risques
L’omniprésence des mendiants aux feux tricolores de Lomé semble être également un indicateur de l’inadéquation des politiques sociales, du manque de programmes de soutien aux groupes vulnérables, de l’absence de filets de sécurité sociale solides et de l’insuffisance des infrastructures d’éducation et de santé.
La mendicité aux feux de signalisation présente des risques non seulement pour les mendiants eux-mêmes, mais aussi pour la communauté dans son ensemble. Des problèmes de sécurité se posent lorsque les enfants et les adultes qui mendient naviguent entre les véhicules en mouvement, ce qui augmente le risque d’accidents graves, parfois mortels. Les risques sanitaires prolifèrent en raison des mauvaises conditions d’hygiène et de vie, contribuant potentiellement à la propagation de maladies en raison des interactions fréquentes avec les automobilistes.
L’initiative louable du maire Gomado

Face à ce défi, le maire Joseph Koamy Gomado s’est engagé à éradiquer la mendicité aux feux de signalisation, une mesure audacieuse et nécessaire. Son approche globale combine non seulement des mesures coercitives, mais aussi des solutions sociales et économiques pour offrir des alternatives viables aux mendiants.
Parmi les actions possibles figurent la création de centres d’accueil pour les sans-abri et les enfants des rues, le renforcement des programmes de formation professionnelle et des campagnes de sensibilisation. Ces mesures pourraient apporter des solutions durables en redonnant de la dignité et des opportunités aux personnes contraintes de mendier. La collaboration avec les ONG locales et internationales, ainsi qu’avec les agences gouvernementales, permettra de mieux coordonner les efforts et de garantir une réponse globale et intégrée.
Le phénomène des mendiants aux feux tricolores de Lomé pose des problèmes importants à la communauté. Les dangers auxquels sont confrontés à la fois les mendiants et le grand public soulignent l’urgence d’une action concertée.