Les Forces armées togolaises (FAT) redoublent d’efforts pour faire face aux anciens militaires déserteurs pouvant se retourner contre la patrie. Craignant que ces soldats démobilisés ou renvoyés du service ne menacent la sécurité nationale, les autorités militaires ont lancé une répression administrative et sécuritaire rigoureuse.
Cette initiative vise à empêcher que les anciens militaires, formés au combat et au maniement des armes, mais qui ne sont plus sous surveillance militaire, ne deviennent une force déstabilisatrice.
Renforcement de la surveillance des anciens militaires grâce au suivi biométrique
Le général de brigade Dimini Allahare, chef d’état-major général des FAT, a publié une directive. Il définit des mesures strictes pour renforcer le suivi des anciens soldats. Dans une note datée du 9 mai 2025, il a souligné les risques posés par ces individus.
Il a déclaré : « Étant formés au maniement des armes et ne disposant probablement plus de sources de revenus, ces derniers pourraient constituer un danger pour la sécurité publique. »
Pour atténuer cette menace, la FAT a ordonné à la Division des ressources humaines de constituer et de maintenir une base de données biométrique centralisée de tous les soldats démobilisés, quelle que soit la raison de leur départ. Ce système sera partagé avec les principaux services de renseignement et de sécurité, notamment la Gendarmerie nationale, l’Agence nationale de renseignement, la Direction du renseignement militaire et les tribunaux militaires.
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L’objectif est d’améliorer la coordination entre les forces de sécurité, leur permettant de traquer les individus à haut risque et de prévenir d’éventuelles violences.
Cette décision intervient alors que l’Afrique de l’Ouest est confrontée à l’instabilité, en particulier au Sahel, où les groupes armés et les réseaux du crime organisé recrutent activement d’anciens soldats désillusionnés. Les dirigeants militaires togolais adoptent une position proactive pour garantir que les anciens militaires ne deviennent pas des menaces pour la sécurité.