Le Togo inaugure la 5ème République avec une nouvelle Assemblée nationale

L’Assemblée nationale togolaise nouvellement élue, composée de 113 membres, s’est réunie pour la première fois le 21 mai 2024 dans la capitale Lomé. Ce siège marque ainsi l’inauguration de la 5ème République du pays. Toutefois, cet événement historique a été entaché de menaces de boycott de la part de certains membres de l’opposition.

Les élections législatives se sont tenues le 29 avril. Elles ont donné une majorité écrasante au parti du président Faure Gnassingbé, l’Union pour la République (Unir), qui a obtenu 108 des 113 sièges. Les cinq sièges restants ont été répartis entre trois partis d’opposition : l’Alliance nationale pour le changement (ANC), la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi).

Malgré les allégations d’irrégularités de certains opposants, la Cour constitutionnelle a validé les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ouvrant ainsi la voie à l’entrée en fonction de la nouvelle assemblée.

L’inauguration de la nouvelle Assemblée nationale et de la 5ème République

Les élections législatives étaient très attendues par les partis d’opposition, les précédentes élections de 2018 ayant été entachées de boycotts en raison d’irrégularités présumées dans le processus d’inscription des électeurs. Cette fois-ci, l’opposition avait pour objectif de retrouver une représentation à l’Assemblée nationale.

Cependant, le mandat de la nouvelle assemblée de ratifier une constitution révisée, qui fait passer le Togo d’un système présidentiel à un système parlementaire et abolit les élections présidentielles directes, a suscité des inquiétudes parmi certains membres de l’opposition et des groupes de la société civile. Ils perçoivent les changements constitutionnels comme une manœuvre visant à maintenir l’actuel chef de l’État au pouvoir sans limitation de durée, ce qui incite certains membres élus de l’opposition à hésiter à siéger et à « légitimer » la nouvelle assemblée.

Au cours des prochaines semaines, plusieurs étapes clés sont prévues, notamment la mise en place du tout premier Sénat du Togo. Les sénateurs seront élus en partie par les conseillers régionaux et les conseillers municipaux élus le 29 avril.

En vertu de la nouvelle constitution, les deux chambres parlementaires éliront ensuite le nouveau président de la République. Ce dernier aura désormais un rôle honorifique, tandis que le pouvoir exécutif sera confié au président du Conseil des ministres. Celui-ci devrait être issu des rangs du parti Unir de Faure Gnassingbé.

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