Madagascar est plongé dans une intense crise politique, culminant avec la destitution de Richard Ravalomanana de la présidence du Sénat par les sénateurs, ce 12 octobre 2025.
Cette décision intervient alors qu’une partie de l’armée se serait ralliée aux manifestants, et que la chambre haute a choisi de prendre position en faveur du peuple, agissant au nom de la « préservation des intérêts supérieurs de la nation ». Loyaliste et ancien conseiller spécial du président Andry Rajoelina, Richard Ravalomanana se voit ainsi révoqué de ses fonctions.
Face à cette situation, le président Rajoelina, qui aurait quitté la capitale, dénonce une tentative de coup d’État et insiste sur la nécessité du dialogue comme unique solution à la crise que traverse le pays.
Les manifestations en cours, initiées par la « Gen Z » depuis le 25 septembre 2025, ont vu leurs revendications initiales un meilleur accès à l’eau et à l’électricité évoluer vers une remise en question globale de la gouvernance d’Andry Rajoelina, avec désormais un appel direct à son départ.
Des jeunes militants expriment leur exaspération face à un avenir jugé incertain et l’absence de services de base. La situation humanitaire est alarmante, avec un rapport de l’ONU faisant état d’au moins 22 morts et de nombreux blessés suite à la répression des rassemblements.
Face à cette escalade de violence et de tensions, la communauté internationale, incluant l’ONU et le gouvernement comorien, exhorte toutes les parties à privilégier la retenue et le dialogue pour trouver une résolution pacifique.
