Le MMLK du Togo condamne des propos racistes du président Kaïs Saïed
Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a publié un communiqué dans lequel il condamne les propos du président tunisien, Kaïs Saïed, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale.
Le président tunisien a tenu des propos jugés « haineux » et « racistes » envers les « migrants clandestins » en provenance d’Afrique subsaharienne. Le MMLK appelle l’Union Africaine à agir en conséquence en rappelant Kaïs Saïed à l’ordre. Ces propos ont suscité une vive polémique auprès de nombreux acteurs africains.
ATTEINTE AUX DROITS DES ETUDIANTS A LA PEAU NOIRE DE L’ AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN TUNISIE :
LE MOUVEMENT MARTIN LUTHER KING CONDAMNE CES COMPORTEMENTS RACISTES D’UNE AUTRE EPOQUE ET APPELLE A LA NORMALISATION DE LA SITUATION
Suite aux propos du Président Tunisien Kaïs Saïed le 21 févier dernier lors du Conseil de Sécurité Nationale dont voici la teneur : ” L’ immigration clandestine relève d’un complot pour modifier la démographie de la Tunisie, afin qu’elle soit considérée comme un pays africain uniquement et non un pays arabe et musulman “. Des ressortissants subsahariens notamment les étudiants, ont subi des intimidations, des menaces et des agressions lors des interpellations et des arrestations de ceux qu’ils pensent et disent être des sans-papiers et en situation irrégulière dans le pays. Or, tous les étudiants arrêtés, même s’ils ont été relâchés, sont tous en situation régulière et ne méritent pas ce triste sort.
Le Mouvement Martin Luther King tient à condamner les attitudes racistes et xénophobes entretenues au sommet de l’État et interpelle l’Union Afrique à rappeler le Président Tunisien à l’ordre. Dès cet instant, il est indispensable que la Tunisie clarifie sa position du pays africain ou non pour que son sort soit connu dans les instances africaines.
Revenant à la situation qui prévaut dans le pays, le MMLK s’inquiète de la sécurité des étudiants et stagiaires Africains et soutient l’appel de l’AESAT (Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie) en demandant aux étudiants membres et aux africains noirs non membres à rester chez eux jusqu’à ce que leur protection et sécurité effectives soient garanties par les autorités.
Le MMLK estime que ces dérives sont souvent constatées dans les pays maghrébins contre les ressortissants d’autres pays de l’Afrique et le sujet mérite une attention particulière avec des approches durables et effectives au sein de l’Union Africaine car, cela fragilise gravement l’institution et ne lui confère aucune base juridique d’existence pour la cause des populations sans considération raciale ni ethnique.
Cette distinction entre les peuples est préjudiciable et attentatoire à la cohésion et à l’unité du continent et il faut y mettre fin le plus tôt possible.
Lomé, le 24 février 2023
MMLK / la Voix des Sans Voix