Londres, 28 juillet (Lomé Actu) – Les autorités britanniques ont annoncé vendredi qu’une enquête était en cours concernant des courriels envoyés par erreur au Mali par le ministère de la Défense, alors qu’ils étaient destinés au renseignement militaire américain du Pentagone.
Selon le journal Times, les fonctionnaires du ministère de la Défense tentaient de communiquer avec le Pentagone, dont le nom de domaine est « .mil », mais ont accidentellement envoyé les courriels au Mali, dont le nom de domaine est « .ml ».
Le Mali, un allié de la Russie depuis le coup d’État de 2021, a progressivement pris ses distances avec la France et d’autres pays occidentaux. Récemment, les autorités maliennes ont demandé à une force de maintien de la paix de l’ONU de quitter le pays.
Bien que la Grande-Bretagne ait affirmé que les informations partagées par erreur n’étaient pas très sensibles, cette situation soulève des préoccupations concernant la sécurité des communications entre les différentes entités militaires.
« Nous avons ouvert une enquête après qu’un petit nombre de courriels ont été transférés par erreur vers un domaine de messagerie incorrect », a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense (MoD), sans confirmer le nom du domaine.
« Nous sommes convaincus qu’ils ne contenaient aucune information susceptible de compromettre la sécurité opérationnelle ou les données techniques. »
Ce n’est pas la première fois que de telles erreurs se produisent. La semaine dernière, une enquête du Financial Times a révélé que des millions de courriels de l’armée américaine avaient été dirigés par erreur vers le domaine malien au fil des ans, en raison de la fréquence de ces fautes de frappe.
Bien que certains médias britanniques aient tenté de prendre l’incident avec humour, qualifiant l’incident de « You’ve Got Mali », en référence à une comédie romantique de 1998, le ministère britannique de la Défense a assuré qu’il prenait cette situation au sérieux.
« Toutes les informations sensibles sont partagées sur des systèmes conçus pour minimiser le risque d’erreur d’aiguillage », a souligné le porte-parole.
« Le ministère de la Défense revoit constamment ses processus et entreprend actuellement un programme de travail visant à améliorer la gestion de l’information, la prévention des pertes de données et le contrôle des informations sensibles. »