À l’approche de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, la tension monte entre le président sortant Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo. Après quinze années passées au pouvoir, Ouattara a officialisé sa volonté de briguer un quatrième mandat sous la bannière du RHDP.
Une décision qui suscite une vive contestation de la part de Gbagbo, leader du PPA-CI, bien décidé à empêcher cette nouvelle candidature. Lors d’un grand meeting organisé le samedi 16 août, en présence de milliers de militants, Gbagbo a martelé son opposition : « Il n’y aura pas de 4ᵉ mandat. Notre détermination est sans faille. »
Il a exhorté ses partisans à dénoncer la décision du président sortant, qu’il considère comme une menace pour la démocratie ivoirienne.
Une opposition frontale mais divisée
Si le PPA-CI s’allie au PDCI pour organiser des marches et mobiliser la rue, d’autres figures de l’opposition adoptent une stratégie différente. La CAP-CI, dirigée par Simone Ehivet Gbagbo et Charles Blé Goudé, privilégie désormais le dialogue avec le pouvoir en place. Une divergence qui illustre la fragilité du front uni de l’opposition.
De son côté, Alassane Ouattara justifie son choix par la nécessité de relever les défis économiques et sécuritaires auxquels fait face la Côte d’Ivoire, arguant que son expérience reste un atout indispensable.
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Une élection sous haute tension
Écarté de la course présidentielle par la loi électorale actuelle, Laurent Gbagbo maintient néanmoins sa candidature symbolique, refusant toute alternative au sein de son parti. Il se retrouve dans la même situation que Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, également exclus du scrutin. Sauf compromis politique de dernière minute, aucun de ces poids lourds de l’opposition ne pourra figurer sur les bulletins de vote du 25 octobre 2025.