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L’Alliance des États du Sahel (AES) salue le Togo

Retrait de l’AES : la CEDEAO licencie 135 agents issus du Burkina, Niger et Mali

L’Alliance des États du Sahel (AES) a lancé une offensive diplomatique musclée lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral. Elle accuse des puissances régionales non identifiées de saper systématiquement les droits d’accès maritime de leurs membres.

Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, représentant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a vivement critiqué ce qu’il a qualifié de pratiques « qui visent à isoler nos pays sur les plans logistique, économique et stratégique  » contre les 75 millions de citoyens de ce bloc de trois nations.

Une bataille pour le droit à la mer

Dans son discours d’ouverture, le général Maïga a invoqué deux accords internationaux historiques : la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et la Convention sur le commerce de transit de 1965. C’est pour condamner ce qu’il a décrit comme des efforts délibérés visant à isoler les pays de la CES.

«  Nous appelons à une condamnation explicite par les Nations unies de ces pratiques qui visent à isoler nos pays sur les plans logistique, économique et stratégique  », a déclaré le Premier ministre, exigeant la condamnation explicite de ces pratiques par l’ONU. L’Alliance du Sahel, qui couvre un territoire de trois millions de kilomètres carrés, a souligné comment les restrictions d’accès aux côtes aggravent ses désavantages géographiques inhérents.

Togo, Guinée et Mauritanie : des alliés inattendus de l’AES

Au milieu des tensions, l’AES a félicité de manière inattendue trois États côtiers, le Togo, la Guinée et la Mauritanie, pour avoir maintenu des corridors de transit ouverts « malgré les pressions extérieures ». Cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre des négociations en cours pour actualiser le Programme d’action de Vienne, le groupe du Sahel appelant à des garanties plus strictes en matière de droits de transit dans la déclaration finale de la conférence.

L’intervention visait stratégiquement à faire évoluer la perception de la région, passant d’une zone de crise à un bloc économique émergent.

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