Les tensions entre le Rwanda et le Burundi se sont ravivées après que le président burundais Evariste Ndayishimiye a renouvelé les accusations selon lesquelles le Rwanda finance et entraîne les rebelles du groupe RED-Tabara. Les autorités rwandaises ont qualifié ces propos d' »incendiaires » et ont déclaré qu’ils sapent l’unité du Rwanda et menacent la sécurité régionale.
Le Burundi a récemment fermé tous les points de passage avec le Rwanda et a commencé à expulser des citoyens rwandais, affirmant qu’il réagissait au soutien présumé du Rwanda au RED-Tabara, qui a attaqué le village burundais de Gatumba, tuant au moins 20 personnes. Le président Ndayishimiye a également fait des déclarations incendiaires lors d’un événement à Kinshasa, appelant la jeunesse rwandaise à se battre jusqu’à ce que le peuple rwandais fasse pression sur son gouvernement.
Les autorités rwandaises ont considéré ces appels au soulèvement comme irresponsables et une violation de la charte de l’Union africaine. Ces tensions entre le Rwanda et le Burundi menacent la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est, alors que les autorités congolaises citent par ailleurs l’agression rwandaise dans l’est du Congo, où les troupes gouvernementales se battent pour déloger les rebelles du M23.
