La CEDEAO : Visa obligatoire pour les pays de l’AES (Mali, Burkina Faso et du Niger)

Lomé Actu, 08 Juillet 2024 – Lors du 65e sommet de la CEDEAO qui se tient ce 7 juillet 2024 à Abuja, une mesure importante a été envisagée : les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger devront désormais obtenir un visa pour voyager dans les pays membres de l’organisation.

Cette préoccupation fait suite au retrait de ces trois pays de la CEDEAO en janvier 2024, lesquels sont désormais réunis au sein de la Confédération des États du Sahel.

C’est le président de la commission de la CEDEAO, Alieu Touray, qui a indiqué que les trois pays risquaient l’isolement diplomatique et politique et la perte de millions d’euros en investissements.

« Leurs ressortissants pourraient également devoir obtenir des visas pour voyager dans la région », a-t-il dit, sans préciser quand la mesure pourrait prendre effet.

Une manière de réagir aux déclarations fracassantes des présidents du Mali, du Niger et du Burkina qui prônent « la souveraineté nationale retrouvée ».

Seulement, le Traité instituant l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), signé en 1994, garantit la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux entre ses États membres. Parmi ces pays, figurent le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Sénégal et le Togo qui partagent avec l’AES le franc CFA. Monnaie héritée de la colonisation que les acteurs du sommet de Niamey entendent abandonner d’ici fin 2025.

Il est certain que les pays visés par la menace d’instauration du visa ne tarderont pas à réagir dans un contexte où la position de la Guinée est très attendue. Comme on le sait, la junte guinéenne (également issue d’un coup d’État) avait refusé d’appliquer les sanctions de 2022 contre la junte malienne.

Il est à rappeler que c’est un souhait émis par la CEDEAO. Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Alieu Oumar Touray, a évoqué ce cas de figure comme un impact potentiel sur la libre circulation des personnes et des biens, du retrait des États de l’AES de l’organisation, un divorce qui ne prendra d’ailleurs effet qu’en février prochain, à l’expiration du délai d’un an fixé par les textes de la CEDEAO.

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