Kenya : Un ancien enlevé dénonce la torture mentale des opposants au pouvoir

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La répression des voix critiques envers le gouvernement suscite de vives inquiétudes après l’enlèvement de 89 personnes depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin et juillet 2024, selon la Commission kényane des droits humains.

Parmi eux, Bob Njagi, un militant de 47 ans, a été kidnappé par des hommes masqués et a passé 32 jours dans une cellule obscure, où il a subi une torture psychologique intense, plongé dans l’incertitude sur son sort. Bien qu’il n’ait pas subi de violences physiques, ses ravisseurs l’interrogeaient sur le financement des manifestations, renforçant son sentiment de menace pour sa vie.

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Ce climat de peur et d’incertitude rappelle les sombres périodes du régime autoritaire de Daniel Arap Moi, qui a prévalu jusqu’en 2002. Des journalistes et activistes, comme Dauti Kahura, soulignent que ces enlèvements sont une réminiscence d’une époque où les opposants étaient enlevés et torturés en toute impunité.

La situation actuelle est perçue comme une menace pour les libertés civiles au Kenya, ravivant des mémoires traumatisantes au sein de la population qui aspire à ne pas revivre les atrocités du passé. Les autorités, tout en niant toute implication, sont sous pression, alors que le président William Ruto a promis de mettre fin à ces pratiques.

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