Un ministre kényan, Justin Muturi, a récemment accusé les services de renseignement d’avoir kidnappé son fils, Leslie, en juin dernier à Nairobi. Dans une déposition faite à la direction des affaires criminelles, il a relaté comment des individus armés ont enlevé son fils alors qu’il se dirigeait vers une fête.
Muturi, alors procureur général, a tenté de mobiliser de hauts fonctionnaires et des responsables policiers pour retrouver son fils, mais a finalement reçu des informations selon lesquelles celui-ci était retenu par les services de renseignement.
Face à cette situation, Muturi a saisi le président William Ruto, qui a contacté le directeur des renseignements qui a confirmé détenir le jeune homme. Le président a ensuite ordonné sa libération, et une heure plus tard, Leslie était de retour chez lui.
Ce témoignage met en évidence une inquiétante tendance au Kenya, où les accusations d’enlèvements, souvent imputés aux autorités, se multiplient.
En effet, depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin, plus de 80 cas de kidnapping ont été documentés, suscitant des préoccupations croissantes quant à l’implication des forces de l’ordre, bien que la police nie toute responsabilité.
