Lomé Actu, 09 Juillet 2024 – Le militant suprémaciste noir et panafricain Kémi Séba, âgé de 42 ans, vient de perdre sa nationalité française.
Un décret, daté du 8 juillet 2024 et publié ce mardi dans le Journal officiel, stipule que « sur l’avis conforme du Conseil d’Etat, Stellio Gilles Robert Capo Chichi, connu sous le nom de Kémi Séba, né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, est déclaré avoir perdu la nationalité française ».
Selon l’article 23-7 du Code civil, « un Français qui se comporte en fait comme un ressortissant d’un pays étranger peut, s’il possède la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la nationalité française ».
Après avoir résidé en France, Kémi Séba a déménagé au Sénégal en 2011, puis au Bénin en 2017, où il réside actuellement. Les autorités françaises lui reprochent ses accusations récurrentes de néocolonialisme contre la France. Il y a quatre mois, il avait brûlé publiquement son passeport français lors d’une conférence de presse privée à Fleury-Mérogis (Essonne).
La perte de la nationalité française, une mesure extrêmement rare, ne doit pas être confondue avec la déchéance de la nationalité. Cette dernière, également prononcée sur avis conforme du Conseil d’État, fait suite à une condamnation pour participation à des activités terroristes. Depuis 2015, la déchéance de nationalité a été prononcée à 46 reprises, dont 14 fois depuis le début de l’année 2024.
