Ce jeudi 24 juillet 2025 marque une étape alarmante pour notre planète. L’humanité a officiellement consommé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en un an.
Cette date, appelée Jour du dépassement, est la plus précoce jamais enregistrée, selon l’ONG américaine Global Footprint Network.
Une planète à découvert : l’humanité vit à crédit écologique
Chaque année, le Jour du dépassement illustre la pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes. À partir de cette date, nous dépassons les capacités de régénération de la Terre : les forêts, les océans, l’eau douce ou encore l’air pur ne peuvent plus suivre notre rythme de consommation et de pollution.
Cette année, ce seuil est franchi le 24 juillet, un record inquiétant. En comparaison, en 1971, le monde vivait presque en équilibre avec une date fixée au 29 décembre. Depuis, ce jour critique ne cesse d’arriver plus tôt dans l’année.
Pourquoi ce dépassement ?
Selon les experts de Global Footprint Network, ce dépassement s’explique par plusieurs facteurs :
• Nous émettons plus de CO₂ que les écosystèmes ne peuvent absorber.
• Nous consommons plus d’eau, de poissons, de bois et de nourriture que la nature ne peut en produire.
• Nous surexploitons les terres et les océans sans laisser le temps à la planète de se régénérer.
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Une moyenne mondiale qui cache de grandes inégalités
Globalement, il nous faudrait 1,8 planète pour subvenir aux besoins de l’humanité. Mais si tous les habitants de la Terre vivaient comme :
• un Français, il en faudrait 3,3 ;
• un Américain, 5 ;
• un Australien, 4,7 ;
• un Russe, 3,8.
À titre de comparaison, le Jour du dépassement pour la France seule est survenu dès le 19 avril 2025.
Des conséquences planétaires en cascade
Selon Lewis Akenji, membre du conseil d’administration de Global Footprint Network : « Nous avons accumulé plus de 22 années de dette écologique. Même si nous stoppions aujourd’hui tous les dégâts, la planète aurait encore besoin de plus de deux décennies pour s’en remettre. »
Cette situation entraîne :
• perte de biodiversité ;
• déforestation massive ;
• insécurité alimentaire ;
• pénuries énergétiques ;
• crises sanitaires et tensions géopolitiques.
Une alerte qui appelle à l’action
Le Jour du dépassement n’est pas une fatalité. Il souligne l’urgence d’un changement profond dans nos modes de vie, de production et de consommation. Plus cette date est avancée, plus l’équilibre écologique mondial est menacé. Les régions et pays qui ne s’adaptent pas dès maintenant aux limites planétaires courent de grands risques économiques, environnementaux et sociaux dans les années à venir.
Le Jour du dépassement 2025 devrait être un électrochoc mondial. En seulement sept mois, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources naturelles renouvelables pour toute l’année. Face à cette urgence écologique, repenser notre rapport à la consommation, à l’énergie et à l’environnement n’est plus une option, mais une nécessité.