Au Gabon, la Cour constitutionnelle a confirmé l’invalidation de plusieurs candidatures pour les législatives du 27 septembre 2025, dont celles de Jean-Rémy Yama et de François Ndong Obiang. Ces exclusions interviennent à quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale et suscitent de vives réactions au sein de la classe politique.
Jean-Rémy Yama, ancien syndicaliste et sénateur de transition, ne pourra pas se présenter. Sa candidature a été rejetée pour des motifs liés à son acte de naissance, un document pourtant déjà utilisé pour obtenir son passeport en 2023 et validé par un tribunal administratif pour les élections locales dans l’Ogooué-Lolo.
Malgré ces éléments, la CNOCER, sous tutelle du ministère de l’Intérieur, l’a écarté, décision confirmée par la Cour constitutionnelle. François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des Relations avec les institutions, est lui aussi exclu. L’ex-opposant devenu cadre de la transition subit les effets du bicéphalisme au sein de son parti.
Faute de décision judiciaire pour trancher le conflit interne, la Cour constitutionnelle a invalidé ses listes, notamment celle de Libreville. Parallèlement, le Parti démocratique gabonais (PDG) a retiré une vingtaine de recours contre les candidats de l’UDB, formation du président Clotaire Oligui Nguema, évoquant la volonté de privilégier le dialogue.
Certains experts y voient la préparation d’une future coalition pour former une majorité. Dans l’opposition, Alain-Claude Bilie-By-Nze dénonce une situation « abracadabrantesque », liée à des notifications officielles manquantes sur le rejet de certaines candidatures. Au final, le Gabon participera aux législatives avec 17 candidats.