La justice sud-africaine a ordonné à Jacob Zuma, ancien président du pays, de rembourser plus d’un million d’euros de fonds publics utilisés illégalement pour financer ses frais juridiques personnels. L’ex-chef de l’État, contraint de quitter le pouvoir en 2018 à la suite d’une série de scandales de corruption, dispose de 60 jours pour s’exécuter.
La Haute Cour de Pretoria a rendu son verdict après plusieurs années d’enquêtes. Selon les juges, Jacob Zuma a bel et bien détourné de l’argent public pour couvrir ses batailles judiciaires liées à des affaires de corruption et de fraude.
Cette décision met fin à une longue bataille juridique entamée en 2021, lorsque ses avocats tentaient de démontrer que l’ancien président n’était pas personnellement responsable des dépenses en question. Le tribunal a rejeté cet argument, estimant que Zuma avait directement bénéficié de ces fonds, en violation des lois sud-africaines sur la gestion des deniers publics.
Jacob Zuma a désormais deux mois pour restituer la somme exigée. En cas de non-remboursement, les autorités pourraient geler sa pension d’ancien président ou engager d’autres sanctions financières. Dans une brève déclaration, Zuma s’est montré évasif : « Une réunion est prévue avec mes avocats pour discuter de la suite à donner à cette affaire », a-t-il simplement indiqué.
L’Alliance démocratique (DA), deuxième parti politique du pays, a salué cette décision de justice. Dans un communiqué, elle a déclaré : « Nous sommes impatients de voir M. Zuma rembourser ce qu’il doit au peuple sud-africain ».
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Cette condamnation renforce l’image d’un Jacob Zuma rattrapé par ses démêlés judiciaires, symbole de la “capture d’État” qui a marqué son mandat entre 2009 et 2018.










