Israël : Netanyahu face à la justice pour avoir accepté cigares et champagnes en échange de faveurs
Jérusalem, 04 décembre 2023 (Lomé Actu) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est sur le point de faire face à la poursuite de son long procès pour des accusations de corruption, avec la reprise des audiences le lundi 4 décembre, malgré le conflit dans la bande de Gaza.
Le procès, se déroulant dans un tribunal de Jérusalem, examinera les diverses allégations de corruption déposées contre Netanyahu en 2019, connues sous le nom de Cas 1000, 2000 et 4000. Les accusations incluent la fraude, la corruption et la violation de la confiance.
Netanyahu et son épouse Sara sont accusés dans le Cas 1000 d’avoir accepté des cadeaux, dont du champagne et des cigares, du producteur hollywoodien Arnon Milchan et de l’homme d’affaires James Packer en échange de faveurs politiques.
Selon les procureurs, entre 2007 et 2016, Netanyahu aurait reçu des cadeaux d’une valeur de 700 000 shekels (195 000 dollars), notamment des boîtes de cigares, des bouteilles de champagne et des bijoux, en échange de faveurs financières ou personnelles.
Netanyahu, premier Premier ministre en exercice d’Israël à être jugé, nie toute faute, affirmant que les cadeaux n’ont été acceptés que de la part d’amis et sans qu’il les ait sollicités.
Il affirme que les accusations font partie d’une « chasse aux sorcières » politiquement motivée orchestrée par des rivaux et les médias.
Le procès, initialement lancé en mai 2020, a subi de multiples retards, notamment des différends entre la défense et l’accusation, ainsi que des perturbations causées par la pandémie de COVID-19. La pause d’urgence a été imposée par le ministre de la Justice du pays en réponse au conflit initié par le Hamas le 7 octobre.
La reprise du procès survient au milieu de la controverse entourant la proposition de Netanyahu visant à réformer le système judiciaire. Les critiques soutiennent que les changements politiseraient le système judiciaire, compromettraient son indépendance, favoriseraient la corruption et auraient un impact négatif sur l’économie d’Israël.
Le Premier ministre est également accusé simultanément d’utiliser des mesures législatives pour contourner ses défis juridiques, intensifiant davantage les turbulences politiques.