Une intoxication alimentaire mortelle survenue dans la ville de Kpétsou a été attribuée à du bouillon de sang de bœuf (Houmbli) contaminé, selon un rapport officiel de l’Institut national d’hygiène du Togo (INH). L’incident du 27 juillet a fait des morts et hospitalisé plusieurs personnes, ce qui a nécessité des investigations sanitaires urgentes.
L’équipe épidémiologique de l’institut d’hygiène, dirigée par le Dr Wemboo Afiwa Halatoko, a déterminé que l’intoxication provenait d’un bouillon de sang de bœuf traditionnel servi au marché de Kpalogo. Les victimes ont développé des symptômes aigus, notamment une diarrhée sanglante, de violentes crampes abdominales, des vomissements et une forte fièvre, quelques heures après la consommation.
Cocktail bactérien dangereux dans le Houmbli
Les analyses de laboratoire ont révélé des résultats alarmants :
- Contamination polybactérienne par Escherichia coli, Bacillus spp. et Clostridium spp.
- Possibles mécanismes d’infection mixtes provoquant des lésions digestives sécrétoires et invasives
- Analyses toxicologiques en cours pour exclure la présence de contaminants chimiques
Le rapport préliminaire a condamné de « graves violations d’hygiène » dans la préparation des aliments, mais les détails complets font encore l’objet d’une enquête.
Intensification de la surveillance scientifique à Kpetsou
Les chercheurs mènent des études complémentaires pour prévenir de futures tragédies. L’Université de Lomé analyse les toxines chimiques potentielles. L’INH mène une étude métagénomique pour identifier toutes les souches bactériennes impliquées. Des mesures de sécurité alimentaire renforcées sont en cours d’élaboration pour les vendeurs du marché.
Alors que Kpétsou enterre ses victimes, l’incident a révélé de graves lacunes dans l’application des règles de sécurité alimentaire. Les autorités sanitaires appellent les vendeurs de nourriture traditionnelle à un respect plus strict des protocoles d’hygiène, notamment pour les plats à haut risque comme les bouillons à base de sang.
Les résultats définitifs de l’enquête sont attendus dans quelques semaines, ce qui pourrait conduire à l’élaboration de nouvelles réglementations en matière de sécurité alimentaire pour les marchés et les vendeurs ambulants du Togo.
