Immigration clandestine : Le Sénégal a un remède magique
Dakar, 28 Juillet 2023 (Lomé Actu)- Suite à une récente augmentation du nombre de décès liés à l’immigration clandestine, le gouvernement sénégalais a dévoilé jeudi son plan décennal visant à « réduire drastiquement le phénomène d’ici 2033 ».
Le ministre de l’intérieur, Antoine Felix Abdoulaye Diome, a présenté cette nouvelle stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière (SNLMI) avec détermination.
« Nous devons intensifier nos initiatives et nous fixer de nouveaux objectifs pour améliorer nos résultats », a-t-il souligné, tout en saluant les progrès déjà accomplis dans la lutte contre ce « phénomène dangereux ».
La SNLMI reposera sur cinq axes clés : la prévention, la gestion des frontières, les mesures de répression contre les trafiquants, les mesures d’accompagnement et de protection des migrants, ainsi que le retour et la réintégration des migrants en situation irrégulière.
Financé par le budget national et des partenaires extérieurs, le plan vise à mettre un terme aux traversées périlleuses empruntant la route migratoire des Canaries, considérée comme une porte d’entrée vers l’Europe via l’océan Atlantique.
Cette route a vu son activité augmenter ces dernières semaines, entraînant une hausse du nombre de migrants quittant les côtes du nord-ouest de l’Afrique, mais également un nombre croissant de décès tragiques en mer.
Le Sénégal a particulièrement été touché par ces drames, comme en témoignent les récents naufrages ayant coûté la vie à des migrants. Le 26 juillet, 16 migrants ont perdu la vie lors du naufrage de leur embarcation au large de Dakar. Le 12 juillet, une autre embarcation a chaviré près de Saint-Louis, causant la mort d’au moins 14 personnes.
Face à cette situation alarmante, la marine marocaine a récemment annoncé avoir secouru près de 900 candidats à l’immigration clandestine entre le 10 et le 17 juillet, la majorité d’entre eux étant originaires d’Afrique subsaharienne.
Sensible à cette problématique, le président Macky Sall a appelé le gouvernement à « intensifier les contrôles dans les zones et sites potentiels de départ, mais aussi de déployer toutes les mesures de surveillance, de sensibilisation et d’accompagnement des jeunes ». Il a également préconisé le renforcement des programmes publics de lutte contre l’émigration clandestine pour endiguer cette crise humanitaire.