« Il a menti », le président congolais Félix Tshisekedi recadré

New York, 25 septembre 2023 (Lomé Actu) – Dans un communiqué relayé sur le réseau social X (ex-Twitter), Corneille Nangaa, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a vivement réagi aux récentes déclarations du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, concernant la présidentielle de 2018.

Tshisekedi avait affirmé devant la presse à New York que « jamais il n’y avait eu d’arrangement frauduleux » lors de cette élection.

Nangaa accuse ouvertement Tshisekedi d’avoir « menti » au sujet d’un supposé accord électoral frauduleux qui, selon le président congolais, n’aurait jamais eu lieu. Pourtant, selon Nangaa, un accord politique aurait été bel et bien conclu, antérieur à la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle.

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Il affirme même en être l’un des co-auteurs. Selon ses dires, cet accord aurait été signé en présence de témoins par le président Tshisekedi lui-même ainsi que par son prédécesseur, Joseph Kabila, avec qui Nangaa entretenait des liens étroits. De plus, il aurait été certifié et validé par trois chefs d’État africains, qui auraient félicité Tshisekedi pour avoir permis la première passation pacifique du pouvoir en RDC, sans violence ni effusion de sang.

L’article mentionne que les États en question seraient l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya, ce qui constitue la première divulgation publique de ces échanges par les acteurs présumés de cet accord.

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L’article aborde également la réaction du secrétaire général adjoint du parti présidentiel UDPS, Déo Bizibu Balola, qui qualifie ces allégations de « balivernes » émanant de personnes habituées à la gouvernance de l’ancien régime.

En outre, l’article évoque l’opinion de Fred Bauma, directeur exécutif d’Ebuteli, un institut de recherche congolais, qui estime que si un accord existait, il aurait volé en éclat depuis longtemps, à la suite des actions du président congolais pour réorganiser le gouvernement, l’armée et la justice.

Néanmoins, il souligne que le fait que Corneille Nangaa se déclare co-auteur de cet accord soulève des questions sur l’impartialité de la Céni, particulièrement dans un contexte où les résultats électoraux ont été contestés par de nombreux observateurs. Bauma suggère même qu’une enquête pourrait être nécessaire pour éclaircir cette affaire.

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Pour finir, l’article note que Corneille Nangaa, toujours sous sanctions des États-Unis pour corruption et entrave au processus démocratique, se trouve en exil en Belgique. Il y a sept mois, il s’était proclamé candidat à la prochaine élection présidentielle et avait créé son propre parti politique, l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADPC).

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