La communauté médicale togolaise a poussé un soupir de soulagement ce dimanche 29 juin 2025 après la libération de Raphaël Kokou Eboahun, responsable de la pharmacie de l’hôpital de Bè et porte-parole du personnel, suite à son arrestation controversée lors des récents troubles sociaux.
L’annonce a été faite par le Dr Gilbert Tsolenyanu, secrétaire général du SYNPHOT. Il a confirmé qu’Eboahun était « retourné chez lui auprès de sa famille ».
Arrestation controversée de Raphaël Kokou Eboahun
L’arrestation d’Eboahun sur son lieu de travail lors des manifestations de juin a été vivement condamnée par le Collectif des syndicats de la santé et des organisations patronales. Il a dénoncé cette mesure :
- Violation arbitraire des droits des travailleurs
- S’inscrivant dans le cadre d’abus plus larges des forces de sécurité, notamment l’usage de gaz lacrymogènes près de l’hôpital de Bè
- Aggravée par la destruction d’une ambulance essentielle lors d’opérations
Les négociations portent leurs fruits
Tout en saluant la libération d’Eboahun, les dirigeants syndicaux ont salué l’aboutissement des négociations avec les autorités. Le Dr Tsolenyanu a indiqué qu’une déclaration officielle détaillant les circonstances serait bientôt publiée, mais a souligné que cet incident mettait en lumière les problèmes systémiques dans la gestion des conflits du travail.
Le Collectif a réitéré son engagement envers un militantisme légal et responsable dans le cadre des conventions internationales du travail, une défense inébranlable des droits des professionnels de santé et un dialogue constructif avec les acteurs gouvernementaux. « Nos mots d’ordre sont toujours signés en toute responsabilité », a affirmé Tsolenyanu.
Alors que les professionnels de santé reprennent leurs fonctions, les syndicats appellent à des tactiques de désescalade lors des crises sociales, une attention particulière pour les établissements de santé en tant que zones neutres et des mécanismes de responsabilisation pour les infrastructures médicales endommagées.