Une décision historique de la Cour constitutionnelle marque une avancée majeure pour l’égalité des genres en Afrique du Sud. Le 11 septembre 2025, la Cour constitutionnelle sud-africaine a rendu un arrêt décisif : les hommes ont désormais le droit de prendre le nom de famille de leur épouse lors du mariage.
Une avancée considérée comme une étape importante vers l’égalité des genres dans le pays. Cette décision fait suite au recours de deux couples Jordaan/Van Der Merwe et Donnelly/Bornman qui avaient contesté l’article 26(1)(a)-(c) de la Loi sur l’enregistrement des naissances et décès n° 51 de 1992.
Cet article interdisait aux hommes de modifier leur nom pour adopter celui de leur épouse. Dans le premier cas, Henry Van Der Merwe souhaitait prendre le nom de sa femme, Jana Jordaan, mais le ministère de l’Intérieur lui avait refusé cette possibilité.
Dans le second, Andreas Bornman voulait ajouter le nom de son épouse Jess Donnelly pour devenir Bornman-Donnelly, ce qui lui avait également été interdit. La Cour a estimé que la législation en vigueur « discrimine injustement sur la base du genre en ne permettant pas aux hommes de prendre le nom de famille des femmes après le mariage ».
Elle a ordonné au Parlement de réviser la loi afin de la rendre conforme à la Constitution. En attendant cette révision, une solution provisoire permettra aux hommes, tout comme aux femmes, de modifier leur nom au moment du mariage.
Toutefois, la Cour a rejeté la demande de M. Van Der Merwe et Mme Jordaan concernant le changement de nom de leur enfant en « Jordaan ». Elle a précisé que cette question relève d’une autre loi (article 25(2) de la Loi sur l’enregistrement des naissances et décès) et doit être traitée séparément auprès du Directeur général.
Cette décision, saluée par de nombreux militants pour les droits humains, consacre une avancée majeure dans la lutte contre les inégalités de genre en Afrique du Sud. Elle ouvre la voie à un changement culturel profond, en donnant aux couples la liberté de choisir leur identité familiale.