Le rappeur ivoirien Himra se retrouve au cœur d’une double procédure judiciaire, l’une ouverte en Côte d’Ivoire, l’autre en France, selon les informations révélées par L’Intelligent d’Abidjan ce mercredi 12 novembre 2025.
Ces plaintes ont été déposées par le producteur David Monsoh, qui accuse l’artiste de diffamation publique après la diffusion d’un passage controversé dans son dernier disstrack. Dans ce titre, Himra évoque de manière jugée offensante le producteur à travers une punchline mettant en cause son orientation sexuelle. « Moi je suis pd ? Demande à David Monsoh, dès qu’il m’a envoyé coucou je l’ai bloqué », avait il déclaré.
Pour la défense de M. Monsoh, ces propos portent gravement atteinte à son honneur et à sa réputation, causant un préjudice moral et professionnel d’autant plus important qu’ils ont été massivement relayés sur les réseaux sociaux. L’affaire, désormais portée devant les juridictions ivoiriennes et françaises, prend une dimension internationale et relance le débat sur les dérives verbales dans l’industrie musicale.
Les avocats de David Monsoh affirment que cette action vise avant tout à rappeler aux artistes leur responsabilité dans l’usage de la parole publique, dans un contexte où les clashs et disstracks dépassent souvent le cadre artistique. Alors que Himra vient tout juste de rentrer à Abidjan, cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont la justice traite les propos diffamatoires et homophobes dans la scène rap francophone.








