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Hépatites B et C : Le Togo fait face à une épidémie silencieuse chez les jeunes

Les autorités sanitaires togolaises tirent la sonnette d’alarme face aux infections par les hépatites B et C. Elles atteignent des niveaux alarmants chez les jeunes adultes.

Des données récentes indiquent un taux de prévalence de 16 % chez les 18-35 ans. Le ministère de la Santé indique que ces maladies « tueuses silencieuses » sont fréquemment diagnostiquées à un stade avancé, alors que les patients sont déjà confrontés à des complications potentiellement mortelles comme la cirrhose et le cancer du foie.

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Les hépatites chroniques B et C sont des infections virales provoquant une inflammation chronique du foie, principalement transmises par les rapports sexuels non protégés, le matériel médical contaminé et la transmission de la mère à l’enfant pendant l’accouchement.

Une crise sanitaire cachée

Le professeur Aklesso Bagny, directeur de la Société togolaise d’hépato-gastroentérologie, décrit un manque criant de connaissances au sein de la population. « La plupart des porteurs ne présentent aucun symptôme pendant des années, tandis que le virus détruit progressivement leur foie », explique-t-il.

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Cette progression furtive signifie que de nombreux patients ne consultent un médecin qu’après des dommages irréversibles.

Les spécialistes se mobilisent pour trouver des solutions

Des professionnels de santé de toute l’Afrique francophone se sont réunis à Lomé cette semaine pour faire face à cette crise. La réunion d’urgence vise à :

  • Améliorer les méthodes de détection précoce
  • Standardiser les protocoles de traitement
  • Développer des campagnes de sensibilisation du public aux risques de transmission
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Le système de santé togolais peine à se contenter d’une douzaine d’hépato-gastro-entérologues pour 8 millions de personnes. Malgré des progrès réalisés grâce aux programmes de formation de l’Université de Lomé, qui forment désormais des spécialistes à Dapaong, Kara et bientôt Atakpamé, les effectifs restent dangereusement insuffisants.

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