Médecins sans frontières (MSF) a annoncé la suspension de l’ensemble de ses activités à Port-au-Prince à partir du 20 novembre, en raison de l’escalade de l’insécurité.
Cette décision fait suite à une série d’attaques violentes contre ses équipes dans la capitale, durement touchée par la présence de gangs. Présente en Haïti depuis trois décennies, l’ONG avait déjà dû fermer temporairement l’un de ses centres, mais elle se voit maintenant contrainte d’interrompre toutes ses opérations jusqu’à nouvel ordre.
L’ONG explique que les violences ciblées, y compris des attaques contre ses ambulances et des menaces pesant sur son personnel de la part des forces de sécurité haïtiennes, la poussent à agir ainsi. L’impact de cette décision sera dévastateur pour la population, car MSF intervenait chaque semaine auprès de plus de 1 000 patients, principalement des enfants en situation d’urgence.
L’arrêt de ses services laisse ainsi un vide important dans un contexte déjà critique où l’accès aux soins est sévèrement limité.