Guinée / Suspension des partis politiques : L’ancien président Alpha Condé réagit et interpelle Mamadi Doumbouya

Le gouvernement guinéen a annoncé la dissolution de 53 partis politiques et la suspension administrative de trois formations majeures, dont l’UFR, le RPG et l’UDG, sous prétexte d’irrégularités dans leurs agréments et leur gestion financière.

Cette décision, prise à deux mois de la fin de la transition militaire, suscite de vives réactions de la part des partis concernés qui dénoncent un timing suspect et des motivations politiques. L’UFR, dirigé par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, s’interroge sur le calendrier de cette décision.

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Il estime que les autorités militaires veulent les contraindre à cautionner un glissement du calendrier de la transition. Le porte-parole de l’UFR, Fodé Baldé, dénonce une tentative de manipuler les partis politiques pour obtenir leur soutien à un report de la transition.

De son côté, le RPG, l’ancien parti au pouvoir d‘Alpha Condé, qualifie la suspension de « diversion », rappelant que les autorités devraient se concentrer sur l’évaluation des dix points du chronogramme de la transition plutôt que sur la mise sous observation des partis politiques.

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Marc Yombouno ancien ministre et porte-parole de RPG a déclaré : « Le ministère est l’acteur principal pour la mise en œuvre de ce chronogramme des dix points, aujourd’hui, à quelques mois de la fin de ce chronogramme, on devrait être là à évaluer ce qui a été fait. Mais, si on laisse ça pour se mettre à sortir des regards des activités qui va dans le sens d’amener ces partis à se performer, on n’en voit pas l’importance ».