Les Guinéens se sont prononcés massivement en faveur de la nouvelle Constitution. Selon les résultats provisoires annoncés mardi soir, le texte a été approuvé à 89,38 % lors du référendum, avec un taux de participation de 86,42 %.
Présentée comme une étape décisive vers la fin de la transition militaire, cette nouvelle loi fondamentale ouvre toutefois la possibilité d’une candidature du chef de la junte, le colonel Mamadi Doumbouya, à la prochaine élection présidentielle.
Organisé quatre ans après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Alpha Condé en 2021, le scrutin s’est déroulé « dans un climat apaisé et sécurisé », selon Ibrahima Kalil Condé, ministre de l’Administration du territoire. Il a réaffirmé l’engagement des autorités à garantir un processus électoral « transparent et crédible ».
Les résultats définitifs seront validés ultérieurement par la Cour suprême.
L’opposition, qui accuse la junte de chercher à s’éterniser au pouvoir, avait appelé au boycott en dénonçant une « mascarade électorale » aux résultats « écrits d’avance ». Malgré ces critiques, de nombreux Guinéens se sont rendus aux urnes, affirmant vouloir clore une transition militaire qui dure depuis 2021.
Âgé de 40 ans, Mamadi Doumbouya s’était engagé à rendre le pouvoir aux civils avant fin 2024. Mais depuis son arrivée au pouvoir, son régime est accusé de restreindre les libertés publiques et de vouloir se maintenir par le biais de cette réforme constitutionnelle.
La nouvelle étape institutionnelle pourrait ainsi renforcer son contrôle, tout en laissant planer la possibilité de sa candidature à la future présidentielle.
