L’opposant politique Aliou Bah a été condamné à deux ans de prison ferme pour « offense et diffamation » envers le président de la transition, Mamadi Doumbouya.
Ce verdict a été rendu par le tribunal de première instance de Kaloum à Conakry, et ses avocats, qui qualifient cette décision de politique, ont déjà annoncé leur intention de faire appel. Me Halimatou Camara a dénoncé une « cabale judiciaire » contre son client et a critiqué les conditions de son arrestation, qu’elle considère comme une manifestation d’une justice manipulée par le pouvoir en place.
Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), avait été arrêté le 26 décembre alors qu’il revenait de Sierra Leone, où il était, selon sa défense, invité par l’ambassade britannique. Sa détention préventive s’est effectuée sans le respect des procédures légales habituelles, selon ses avocats.
En tant que critique de la transition dirigée par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), Bah se distingue parmi les rares leaders politiques encore présents dans le pays depuis l’arrivée du général Doumbouya au pouvoir, et a déjà été une voix forte contre les ingérences politiques en Afrique.