Le tribunal provincial de Bioko a condamné, ce mercredi 27 août, Baltasar Engonga Ebang , surnommé « Bello », à huit ans de prison ferme. L’ancien directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) devra également payer une amende de 125,4 millions de francs CFA, soit environ 190 000 euros.
Jugé aux côtés de cinq autres hauts fonctionnaires, « Bello » a été reconnu coupable d’avoir détourné des sommes allant de 5 à 125 millions de francs CFA, initialement destinées à des missions officielles déjà couvertes par l’État. Le tribunal a estimé que ces fonds avaient été utilisés à des fins personnelles.
Le nom de Baltasar Ebang Engonga avait déjà fait le tour du monde en novembre dernier lorsqu’une série de sextapes le mettant en scène avait fuité sur les réseaux sociaux, alors qu’il se trouvait en détention préventive à la prison de Black Beach.
Tournées à des dates et lieux variés, y compris dans son bureau au ministère des Finances, ces vidéos avaient provoqué un tollé, impliquant même des épouses de dignitaires locaux. La diffusion massive de ces vidéos avait poussé les autorités équato-guinéennes à restreindre temporairement l’accès à Internet afin de limiter leur propagation.
Mais le « phénomène Bello » s’était déjà exporté au-delà des frontières, donnant naissance à des chansons, danses et même à un supposé aphrodisiaque baptisé « Balthazariem ». Âgé d’une cinquantaine d’années, marié et père de famille, Baltasar Ebang Engonga est le fils de Baltasar Engonga Edjo, actuel président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
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