Dans une interview accordée au Guardian, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a discuté de l’éventualité d’échanges de territoires avant sa participation à la conférence sur la sécurité de Munich où il rencontrera le vice-président américain J.D. Vance.
Cette rencontre pourrait s’avérer déterminante pour les relations entre Kiev et Washington, d’autant plus que Vance, connu pour ses commentaires désobligeants à l’égard de l’Ukraine et de son président lorsqu’il était sénateur, n’avait auparavant pas manifesté d’intérêt pour le sort du pays.
Le contexte a toutefois changé, avec Donald Trump reconnaissant l’importance économique et stratégique de soutenir l’Ukraine, notamment en raison de ses riches ressources en minéraux rares, comme le lithium et le titane.
Zelensky souhaite récupérer les régions illégalement occupées par la Russie, notamment Donetsk, Luhansk, la Crimée, ainsi que des zones de Zaporizhzhia, Kherson et Kharkiv. Il a précisé qu’il n’était pas encore question de définir quels territoires pourraient être échangés.
Depuis plusieurs mois, l’Ukraine mène des offensives dans la région de Koursk, cherchant à utiliser ces avancées comme leviers potentiels dans de futures négociations. Parallèlement, Zelensky a averti que Vladimir Poutine ne semble pas prêt à envisager la paix, comme en témoignent les récentes frappes de missiles et de drones sur Kiev.
Alors que la possibilité d’un cessez-le-feu est évoquée, le président ukrainien reste sceptique quant à la capacité de l’Europe à garantir la sécurité de son pays. Il souligne l’importance du soutien américain, notamment au travers des systèmes de défense anti-aérienne, pour assurer une protection adéquate.
Les craintes à Kiev résident dans le fait qu’un cessez-le-feu sans solides garanties pourrait donner à Poutine l’occasion de regrouper ses forces pour de futures offensives.
