Dans une déclaration surprenante, Donald Trump a affirmé avoir fixé un délai de 50 jours à la Russie pour mettre fin à son offensive en Ukraine, faute de quoi des sanctions économiques drastiques seraient appliquées. Cette prise de position tranche avec ses hésitations passées sur la fourniture d’armes à Kiev.
L’ancien président américain, visiblement piqué dans son orgueil par les agissements de Vladimir Poutine, a annoncé vouloir reprendre les livraisons d’armements via l’OTAN. Une posture analysée comme un mélange de revanche personnelle et de stratégie économique : vendre davantage d’armes aux Européens représenterait une aubaine pour Washington.
Toutefois, plusieurs experts relativisent la portée de cet ultimatum. Frédéric Mauro, chercheur en relations internationales, estime que la menace réelle viendrait plutôt de sanctions secondaires, visant les partenaires commerciaux de Moscou comme la Chine ou l’Inde.
Taxer lourdement leurs importations de pétrole et de gaz russes pourrait affaiblir significativement l’économie de guerre du Kremlin. Mais ces mesures restent théoriques : Trump n’a pas encore démontré qu’il ira jusqu’au bout de ses annonces. De son côté, Poutine reste inflexible et entretient l’illusion d’un dialogue, alors même que les hostilités continuent sur le terrain.
Pour certains analystes, le délai de 50 jours n’est qu’un effet d’annonce, symbolique, sans véritable menace concrète.
