L’ex-jihadiste malien Abdoulaziz al-Hassan, qui a déjà passé sept ans en prison, a sollicité une libération anticipée auprès de la Cour pénale internationale (CPI) après avoir été condamné à dix ans de détention pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité liés à l’occupation de Tombouctou par son groupe terroriste, Ansar Dine.
Bien que sa peine ait été confirmée en mars et jugée « modique » par les autorités maliennes, ces dernières s’opposent fermement à sa libération, arguant que la gravité des crimes qu’il a commis justifie son maintien en détention.
Selon le Code pénal malien, des charges comme celles qui pèsent sur lui pourraient même entraîner la peine de mort. En réponse à cette situation, Abdoulaziz al-Hassan a présenté une lettre aux juges, dans laquelle il exprime sa tristesse pour sa famille et ses regrets envers les victimes de sa violence à Tombouctou.
Malgré ses tentatives pour montrer un désir de rédemption, le ministère malien de la Justice a rappelé que de nombreux complices demeurent en liberté et que l’ex-jihadiste n’a pas pris de mesures pour contribuer à l’éradication du terrorisme au Mali.
La CPI devra désormais examiner ces arguments avant de rendre sa décision dans les semaines à venir.