Dans son interview accordée à New World TV ce mardi 24 juin 2025, Gilbert Bawara, ministre en charge du dialogue social, a vivement réagi aux rapports de certains médias internationaux concernant les événements du 6 juin 2025 au Togo. Plus particulièrement, il a adressé une critique sévère à Radio France Internationale (RFI) et France 24.
Le 16 juin 2025, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo a annoncé la suspension pour trois mois des diffusions de Radio France Internationale (RFI) et de France 24. Cette décision fait suite à des accusations de diffusion de « propos inexacts et tendancieux » par ces médias français, notamment en lien avec des manifestations récentes à Lomé.
Gilbert Bawara sur les relations avec les médias
Dans son interview, le ministre Bawara n’a pas mâché ses mots en parlant des médias qui ont couvert les manifestations du 6 juin contre le régime de Faure Gnassingbé, et notamment RFI et France 24. Selon lui, ces chaînes ont présenté une version biaisée des événements, donnant l’impression qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique réprimée violemment par les autorités togolaises.
Interrogé sur la couverture médiatique des événements du 6 juin, le ministre a exprimé sa déception envers certains médias, notamment Radio France Internationale (RFI) et France 24, qui ont, selon lui, relayé une version biaisée des faits. « Certains médias ont donné l’impression qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique réprimée, ce qui est de la malhonnêteté », a-t-il déclaré.
Il a accusé certains de manipuler l’information, notamment en présentant de fausses images et en diffusant des propos mensongers pour inciter à la violence. Bawara a rappelé que, dans une situation de tension, les médias doivent être impartiaux et responsablesdans leurs reportages, pour éviter d’aggraver la situation.
Les raisons de la suspension des médias
Interrogé sur la suspension des émissions de RFI et France 24 au Togo, Gilbert Bawara a expliqué que cette décision faisait suite à la manière dont ces médias ont couvert les manifestations.
« Nous n’avons pas de problème avec les médias, mais quand une situation de tension se produit, il est important que les médias fassent preuve de professionnalisme et de responsabilité. Ces chaînes ont failli à ce devoir, en relayant des informations inexactes et en alimentant la violence. Cela ne pouvait pas être toléré. »
La suspension, selon le ministre, était une mesure nécessaire pour garantir la paix publique et la stabilité dans le pays. Elle sert également à rappeler que les médias doivent respecter les principes de responsabilité et agir dans le respect des lois locales.
Le ministre a précisé que la manifestation du 6 juin n’avait pas respecté les lois et procédures en vigueur pour organiser un rassemblement public, ce qui justifiait, selon lui, l’intervention des forces de l’ordre. Cependant, ces médias ont diffusé une version des faits qui minimisait le caractère illégal de la manifestation et faisait passer les autorités comme responsables de violences gratuites.