Au Togo, la situation est complexe et explosive, car le vote de la nouvelle constitution par la majorité au pouvoir est décrié par l’opposition et la société civile pour qui l’objectif premier est de permettre au chef de l’État de se maintenir au pouvoir.
Désormais tous les regards sont tournés vers Faure Gnassingbé, qui devrait promulguer sous peu la nouvelle Constitution adoptée vendredi 19 avril par l’Assemblée nationale. Ses plus proches conseillers et ministres tentent pour le moment de convaincre depuis le Togo comme à l’extérieur du pays.
Dans un entretien exclusif avec le média français Le point, Gilbert Bawara a parlé de long en large de cette constitution et a notamment évoqué d’autres sujets d’actualités.
Que faire de la limitation des mandats présidentiels pour laquelle des Togolais se sont tant battus ?
« Je n’ai jamais été convaincu par la limitation des mandats qu’ils soient présidentiels ou autre. Cela ne garantit pas la démocratie. Prenez le cas de la Tanzanie, le Chama cha Mapinduzi de Julius Nyerere est toujours au pouvoir depuis l’indépendance en 1962. Ce qui change, ce sont les hommes et femmes, mais c’est la même politique socialiste qui est appliquée.
Est-ce que l’alternative, c’est le changement d’homme ou de femme ou c’est le changement de politique ? Pourquoi voulez- vous que des pays comme les nôtres, au moment où ils sont encore en train de bâtir leurs États, leurs institutions, leurs économies ne tiennent pas compte de ces défis dans leur approche de la démocratie. » a déclaré Gilbert Bawara
