Les manifestations prévues pour les 26, 27 et 28 juin 2025 engendrent visiblement des inquiétudes au sein du gouvernement. Lors de son entretien sur New World TV ce 24 juin, Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, a réagi fermement aux appels à manifester, affirmant que l’État appliquerait la loi avec rigueur.
Concernant les nouvelles journées de mobilisation, le ministre a répété que l’État ne tolérerait aucune manifestation illégale. « Si une manifestation n’est pas déclarée conformément à la loi, l’État a l’obligation de faire respecter l’ordre public et de maintenir la tranquillité de ses citoyens », a-t-il prévenu.
Il a souligné que, pour être légale, toute manifestation devait être préalablement notifiée aux autorités compétentes, notamment les mairies et le ministère de l’Administration territoriale. Sans cette procédure, les organisateurs seraient en dehors du cadre légal et s’exposeraient à des conséquences.
Les appels à la violence et à l’insurrection
Gilbert Bawara a aussi exprimé son inquiétude quant aux volontés de violence et de désordre public qui ont accompagné certaines des manifestations récentes, notamment celle du 6 juin. « Il y a eu des appels clairs à la violence et à l’affrontement. Ce n’était pas une manifestation pacifique », a déclaré le ministre de la Fonction publique.
Pour lui, ces prochaines manifestations ne sont pas seulement une critique du gouvernement, mais une tentative de déstabilisation et de création du chaos. Selon Bawara, ces actes étaient non seulement illégaux, mais aussi contraires aux intérêts du pays.
Gilbert Bawara a insisté que l’État n’était pas dans une logique répressive, mais qu’il avait l’obligation de garantir la sécurité publique et de préserver la paix. Il a invité les manifestants potentiels à réfléchir aux conséquences de leur participation à des actions non autorisées. Selon lui, l’exposition à des sanctions légales ne valait pas la peine, et il a encouragé les Togolais à ne pas céder à la désinformation.
Il a conclu en appelant à un esprit de civisme et de responsabilité, expliquant que l’unité nationale et le respect des lois étaient essentiels pour préserver la stabilité du pays.