Dans la nuit du 13 au 14 septembre 2025, Adja Zoungrana, ex-députée burkinabè réfugiée en exil, a été enlevée à Hamile, une ville du nord-ouest du Ghana, proche de la frontière avec le Burkina Faso. L’affaire, restée discrète pendant plusieurs jours, commence à susciter de vives tensions locales et politiques.
Selon des informations de RFI, l’ex-parlementaire, connue pour ses critiques virulentes contre la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou, s’était rendue à Hamile afin d’assister à un mariage. Elle aurait été enlevée par des hommes armés venus du Burkina Faso.
Des proches rapportent que l’opération a coûté la vie à deux civils, un homme et une femme, tués lors de l’attaque. Certains témoignages accusent même la police des frontières ghanéenne d’avoir laissé faire les assaillants. Dès le lendemain, le 14 septembre, des manifestations ont éclaté dans la ville.
Les habitants ont dénoncé une atteinte à la souveraineté du Ghana et exprimé leur colère face au silence des autorités. La tension a été telle qu’une parente d’Adja Zoungrana aurait succombé à un malaise fatal en pleine émeute. Ni le gouvernement ghanéen ni celui du Burkina Faso n’ont, pour l’instant, réagi publiquement à cet enlèvement.
Il s’agit toutefois du premier incident de ce type depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à Ouagadougou. L’intrusion présumée d’un commando burkinabè sur le sol ghanéen alimente l’inquiétude des habitants de Hamile, qui redoutent une escalade et de possibles attaques similaires dans la région frontalière.
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