Le mouvement civique ghanéen FreeTheCitizens a annoncé son intention d’organiser une manifestation pacifique devant l’ambassade du Togo à Accra ce samedi 19 juillet. Cette nouvelle protestation amplifie ainsi l’inquiétude régionale face à la crise politique au Togo voisin.
Cette manifestation est prévue à 9 heures et elle intervient alors que les militants togolais entament une nouvelle vague de manifestations nationales les 16 et 17 juillet contre le gouvernement du président Faure Gnassingbé.
Une manifestation de solidarité transfrontalière
Dans un communiqué officiel publié lundi, FreeTheCitizens a présenté son action comme une obligation morale. « Cette action citoyenne vise à exprimer notre solidarité avec le peuple togolais, qui subit une répression brutale alors qu’il réclame des réformes démocratiques », a déclaré le groupe.
L’organisation, connue pour ses campagnes en faveur de la démocratie au Ghana, a obtenu les autorisations nécessaires des autorités ghanéennes et promet un rassemblement légal et sans perturbations. Leur appel à l’action, relayé par le hashtag #FaureMustGo sur les réseaux sociaux, a invité les groupes de la société civile et la jeunesse ghanéenne à se joindre à ce qu’ils décrivent comme un impératif démocratique panafricain.
« Nous croyons fermement que tout ce qui touche l’Afrique nous concerne tous. Notre silence aujourd’hui pourrait nous coûter la paix demain », souligne le communiqué.
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We stand in solidarity with the good people of Togo 🇹🇬 #FaureMustGo #FreeTogo pic.twitter.com/3tOV2Vq2JT
— #FreeTheCitizens (@freecitizensgh) July 14, 2025
Tensions au Togo
La manifestation d’Accra reflète l’intensification des troubles au Togo, où le Mouvement du 6 juin (M66) poursuit sa mobilisation malgré une violente répression gouvernementale le mois dernier, qui a fait au moins sept morts selon les observateurs locaux.
Loin d’être découragé par les mandats d’arrêt internationaux récemment émis contre ses membres, le mouvement s’engage à perturber les élections municipales de jeudi, exigeant plutôt un retour à la constitution togolaise de 1992 et une véritable transition démocratique.