L’ancien ministre des Finances ghanéen, Ken Ofori-Atta, est désormais sous le coup d’une notice rouge émise par Interpol le 5 juin, en raison d’accusations de corruption.
Il est soupçonné d’avoir profité de sa position pour des intérêts personnels, notamment à travers un projet de construction d’une cathédrale nationale controversé, qui a coûté 58 millions de dollars au Trésor public sans résultat concret.
Ofori-Atta est également classé fugitif par le Bureau du Procureur spécial, ayant omis de répondre à une convocation d’une commission d’enquête.
Son cas s’inscrit dans le cadre de l’« Opération Récupération des Biens Spoliés », mise en place par le nouveau président John Mahama pour récupérer des fonds détournés par des anciens officiels, estimés à plus de 20 milliards de dollars.
Les avocats d’Ofori-Atta, affirmant qu’il se trouve à l’étranger pour des raisons de santé, dénoncent une procédure injuste, tandis que le procureur spécial, Kissi Agyebeng, insiste sur l’importance qu’il soit présent pour se défendre.
Bien que la notice rouge d’Interpol ne constitue pas un mandat d’arrêt formel, elle permet aux autorités ghanéennes de demander son arrestation dans n’importe quel pays, avec pour but de l’extrader au Ghana pour qu’il fasse face à la justice.