Le 1er septembre 2025, le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé la destitution de Gertrude Torkornoo, la plus haute magistrate du pays. Cette décision intervient à l’issue d’une enquête de six mois qui conclut à des fautes graves commises par la juge.
L’affaire débute lorsqu’un citoyen ghanéen dépose une plainte l’accusant de jugements injustes et d’utilisation abusive de fonds publics. Depuis l’ouverture de la procédure, Gertrude Torkornoo était suspendue de ses fonctions, une mesure qui avait suscité de vives critiques du principal parti d’opposition.
En juin dernier, lors d’une conférence de presse, la magistrate avait dénoncé une enquête « contraire aux règles fondamentales de la justice ». Selon le communiqué officiel de la présidence, le comité d’enquête a confirmé des irrégularités graves, justifiant la destitution.
Le gouvernement a insisté sur le respect strict de la Constitution dans ce processus. Gertrude Torkornoo avait été nommée en juin 2023 par l’ancien président Nana Akufo-Addo. Son parti, désormais dans l’opposition, accuse l’actuel chef de l’État d’avoir instrumentalisé l’affaire pour affaiblir ses adversaires politiques.
De son côté, le porte-parole du président a qualifié la décision de « victoire pour l’État de droit », affirmant que le gouvernement n’avait exercé aucune influence sur la procédure et rappelant que « tous les citoyens sont égaux devant la loi ».